Niari : corridor stratégique entre forêts, minerais et agriculture de transition”

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― Anthony de FariaDonnées clés :
· Superficie : 25 925 km² (7,6 % du territoire national)
· Population : 325 442 habitants (2018)
· Chef-lieu : Dolisie
· Districts : 14 (dont Mossendjo, Makabana, Kimongo, Mbinda, Mayoko)
· Communes : Dolisie, Mossendjo
Carrefour du sud-ouest congolais
Frontaliers du Gabon, de l’Angola (Cabinda) et de la RDC, le Niari est un département géostratégique. Il concentre une diversité de paysages — forêts denses, vallées fertiles, chaînes montagneuses — qui en font un nœud logistique et un bassin agricole majeur. Dolisie, son chef-lieu, est relié au CFCO, à la RN1 et aux corridors de transit sous-régionaux.
Agriculture : diversification en cours
Le Niari connaît une mutation agricole : du manioc et des cultures vivrières traditionnelles vers des cultures à forte valeur ajoutée comme le soja, le maïs et bientôt le ricin.
· Surface disponible : plus de 10 000 km² à potentiel agricole
· Sols : dominés par des argilo-limoneux riches
· Climat : tropical bas-congolais, avec précipitations modérées et température moyenne de 20 à 25°C
Des investissements dans l’agro-industrie sont en cours pour structurer la transformation locale et favoriser les circuits courts vers Pointe-Noire et Brazzaville.
Ressources minières et filière bois
Le sous-sol du Niari est l’un des plus riches du pays :
· Minerais : fer, polymétaux, géomatériaux
· Forêts : le Niari abrite plusieurs unités forestières d’aménagement (UFA), dont certaines sont exploitées par des sociétés à capitaux asiatiques.
· Principales sociétés : Taman Industries, CIBN, Asia Congo Industrie, SFIB
La transformation sur place reste limitée, mais les autorités préconisent l’installation de unités de sciage, de valorisation du fer et d’usines de production d’engrais.
Infrastructures, mobilité et défis
Dolisie, avec 117 920 habitants, polarise plus d’un tiers de la population départementale. Toutefois, plusieurs zones restent enclavées, notamment au nord et à l’ouest du territoire.
· Réseau routier à renforcer, notamment vers Mossendjo et Mayoko
· Accès irrégulier à l’électricité et à l’eau potable dans les districts secondaires
· Besoin en infrastructures sanitaires et scolaires modernisées
Le Niari bénéficie d’un potentiel en élevage sous-exploité, avec des ressources fourragères importantes et des effectifs d’ovins, caprins, volailles en croissance.
Tourisme, savoir-faire et capital humain
Le tourisme demeure marginal malgré un fort potentiel : paysages de montagne, patrimoine colonial, savoir-faire métallurgique ancestral (les forgerons tsengi), diversité ethnique.
Le travail du fer, l’artisanat et les traditions agricoles offrent des débouchés dans l’artisanat de niche et l’écotourisme.
La jeunesse constitue un levier de développement : âge moyen de la population estimé à 24 ans, forte présence d’établissements techniques et de centres de formation.
Conclusion
Le Niari incarne un corridor stratégique entre le port de Pointe-Noire, les pays voisins et l’intérieur du Congo. Avec un foncier attractif, des ressources naturelles variées et une dynamique de diversification agricole et industrielle, il s’affirme comme une terre d’expansion pour les investisseurs soucieux d’intégration régionale et de croissance durable.
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